Le cinéma européen adopte une déclaration pour l’égalité hommes-femmes

« En France, seulement 22% des réalisateurs sont des femmes et elles sont moins payées que les hommes avec un salaire inférieur de 32%. En Europe, entre les années 2000 et 2012, seules 16% des réalisateurs de films étaient des femmes ».

Face aux inégalités qui frappent le milieu cinématographique, des représentants des ministères de la culture et des fonds du cinéma, réunis pour le Festival du Film à Sarajevo, ont décidé l’adoption d’un texte pour l’égalité hommes-femmes dans le septième art.

 

 

Plus d’information
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La parité Homme/Femme à la Scam

« Pourquoi les femmes ne représentent-elles que 35 % des auteurs de la Scam ? » Julie Bertuccelli
La Scam a mené une étude sur la parité au sein de ses auteur(e)s.

Action Professionnelle | Publié le jeudi 08 octobre 2015

 

Juste égaux

Le conseil d’administration de la Scam, composé de 23 membres, comprend 12 femmes. Parité atteinte donc. Je suis très honorée de le présider et de succéder à Julie Bertuccelli. Notre société d’auteurs a été dirigée pendant plus de trente ans par des hommes, faut-il s’arrêter au fait que je suis la deuxième femme à assumer cette responsabilité? Le simple fait de poser la question raconte le chemin à parcourir. Comme l’a dit Claire Simon avec humour après l’élection de Julie : « il va falloir s’habituer à la présence des femmes, on a quelques milliers d’années à rattraper».
Cette parité pourrait n’être qu’un symbole puisque les femmes ne représentent que 35% des membres de la Scam, mais je veux y voir un signal optimiste pour l’avenir puisque c’est une majorité d’hommes qui a élu ces douze administratrices. La parité homme/femme n’est pas un sujet à la mode pour féministes en mal de reconnaissance, c’est un enjeu essentiel quand l’actualité témoigne, chaque jour, du triste sort fait à des femmes, simplement parce qu’elles sont femmes. L’ouverture aux autres, la multiplicité des regards et la revendication des différences sont au cœur des professions culturelles, elles doivent donc devenir un exemple en matière de parité homme/femme. Créons messieurs, de concert !

Anne Georget,
Présidente de la Scam

 

Les points marquants de l’étude

> Les femmes représentent 35 % des auteurs Scam.
> La proportion de femmes est en hausse parmi les nouveaux membres qui adhèrent et atteint 44 %.
> Plus le grade est élevé, moins les femmes sont représentées : elles sont 38 % parmi les adhérents, 34 % parmi les sociétaires stagiaires, et 28 % parmi les sociétaires.
> La proportion de femmes parmi les auteurs en activité (ayant perçu des droits dans l’année) était de 35 % en 2013.
> Les auteures (ou autrices) actives de la Scam sont plus jeunes que leurs homologues masculins : 30 % ont moins de 40 ans contre 17 % pour les hommes.
> Les auteures actives de la Scam sont plus parisiennes que leurs homologues masculins : 47 % habitent la capitale contre 37 % des hommes.
> En télévision, les œuvres de femmes sont sous-représentées parmi les documentaires unitaires et les séries au profit des œuvres d’hommes, et parmi les collections et les films d’investigation au profit des œuvres mixtes. Elles sont surreprésentées dans les œuvres de traduction et de reportages.
> En radio, les œuvres de femmes sont surreprésentées dans les émissions unitaires (documentaires, reportages, débats, interviews) et sous-représentées dans les émissions récurrentes (chroniques, billets…).
> En matière d’action culturelle, si la parité est atteinte en matière de bourses d’aide à l’écriture, ce n’est pas le cas pour les Prix et les Étoiles de la Scam.

 

Sommaire de l’étude

1. Les auteur(e)s Scam (p.03)
2. Les auteur(e)s en activité (p.04)
La parité fait mauvais genre par Anne Chaon (p.05 à 12)
3. Des auteur(e)s et leurs œuvres (p.13 à 14)
4. L’action culturelle (p.15)
> Télécharger l’étude (pdf)

 

La plupart des chiffres ayant servi à cette étude ont été arrêtés en avril 2014.
Remerciements au Mouvement HF, véritable force d’alerte, de proposition et de sensibilisation.

 

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La place des réalisatrices dans les séries françaises.

Étude du Groupe 25 images à consulter sur le site ousontlesfemmes.org de la SACD.

 

« Sur 75 séries de primetime en diffusion ces 5 dernières années ou arrêtées depuis peu (Julie Lescaut), seules 22 font appel à des réalisatrices, soit 29%. Sur 868 épisodes de 52 minutes primetime diffusés depuis 2008, seuls 64 ont été réalisés par des femmes, soit 7,3%! Sur 450 épisodes de 90 min, 63 ont été réalisés par des femmes, soit 14% . Sur France Télévisions, un chiffre consterne : sur 298 épisodes de 52 min primetime, seulement 10 ont été confiés à des réalisatrices, soit 3,4 % !… Heureusement, ils se rattrapent un peu en épisodes de 90 min, où 22 sur 152 sont féminins, soit 14,5 %.TF1 est donc la chaîne la moins misogyne en séries, avec 28 % sur les 90′ et 16 % sur les 52′.Même si curieusement Joséphine ange gardien n’a fait appel à une réalisatrice (Sylvie Ayme) que pour 3 épisodes sur 70 ! Soit 4,3 % !! Alors que Julie Lescaut a accepté une réalisatrice dans24 épisodes sur 101, dont le pilote de Caroline Huppert. Soit 23,7 %…»

Genre en séries : cinéma, télévision, médias

Revue scientifique en ligne hébergée par la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine « Genre en séries : cinéma, télévision, médias » ambitionne d’être une revue universitaire en ligne pratiquant les critères scientifiques (comité scientifique international, évaluation en double aveugle), pour explorer la manière dont le genre (gender) traverse les cultures médiatiques.

Les gender studies ont émergé en Grande-Bretagne dans les années 1950 et 1960, se sont développées de façon exponentielle aux États-Unis et dans tout l’espace anglophone, et ont permis à la fois un renouvellement des approches et un renouvellement des corpus. Pionnière en France dans cette articulation des gender studies aux productions audiovisuelles et médiatiques, l’ambition de Genre en séries : cinéma, télévision, médias est double. Il s’agit de participer à l’appropriation, tardive pour les études médiatiques et audiovisuelles, de ces outils d’analyse par le champ universitaire français ; d’autre part, la place toujours plus grande des médias dans la vie sociale, comme lieu spécifique de construction des identités et rapports de sexe, nous impose d’analyser collectivement les questions de pouvoir, de structure sociale et de normes à l’œuvre dans les cultures médiatiques. Comme tout champ d’activité humaine, le cinéma, la télévision et les médias se sont structurés, au niveau de la production, de la réception et des représentations, en fonction des différences hiérarchisées et des interactions entre le masculin et le féminin. Par son fort impact auprès du public, ces cultures médiatiques à dominante visuelle souvent bâties sur une dialectique entre répétition et innovation, sont un puissant vecteur de construction sociale des normes sexuées et sexuelles. C’est pourquoi la prise en compte du contexte socioculturel, articulé avec l’analyse des représentations et des pratiques médiatiques, permet de décrypter les rapports et les identités de sexe construits par les films, la télévision et les médias, et les enjeux dont ils sont le lieu. La transversalité du genre doit s’affranchir des frontières disciplinaires telles que l’université française les a construites, c’est pourquoi la revue s’appuie sur un socle partagé et complémentaire entre 18ème et 71ème sections. Un comité de rédaction et un comité scientifique international permettront d’associer efficacité et rayonnement. L’évaluation des articles en double aveugle sera la règle, grâce au vivier d’expert-e-s constitué par le comité scientifique. La périodicité sera semestrielle ou annuelle et mettra à la disposition d’un large public universitaire (étudiant-e-s et enseignant-e-s-chercheur-e-s) des textes qui faciliteront l’enseignement et la diffusion de ces approches dans l’espace français et francophone. La revue accueillera des articles originaux en langue française et anglaise de chercheur-e-s confirmé-e-s et de jeunes chercheur.e.s.


La revue accueillera par la suite des éditeur.e.s invité.e.s pour promouvoir une recherche originale et en pleine expansion, en France et dans le monde. Chaque numéro comprendra un dossier thématique, des varias privilégiant les approches culturelles, interculturelles et transdisciplinaires du cinéma, de la télévision et des médias au croisement des sciences de l’art, des humanités et des sciences de l’information et de la communication. La revue pourra également comporter des comptes rendus d’ouvrages et des notes de visionnage.

 

Le numéro 1 de la revue est en ligne !
« Les séries euro-méditerranéennes à l’épreuve du genre »

Ciné Club le 7ème genre, au cinéma le Brady

Le 7e genre’, « le ciné-club qui défie les normes » entame sa troisième saison au cinéma Le Brady (Paris 10) en revisitant l’histoire du 7e art au prisme des questions de genres et des sexualités minoritaires.

 

Le principe ?

Un lundi par mois, le ciné-club ‘Le 7e genre’ propose des films de toutes époques, tous pays, tous styles, des grands classiques à redécouvrir aux œuvres plus confidentielles.

Toutes les projections sont suivies de débats en présence d’invité(e)s d’horizons divers (réalisatrices-teurs, scénaristes, actrices-teurs, critiques, enseignant-e-s etc).

 

Programme septembre 2015 – janvier 2016

 

Pour plus d’informations, retrouvez-nous sur la page FACEBOOK du 7e genre.

 

Vous pouvez désormais devenir membre de l’association ‘Le 7e genre’ nouvellement créée, et ainsi soutenir nos activités et contribuer à en assurer la pérennité (financement de la location et du sous-titrage de copies, de la venue d’intervenant(e)s qui parfois se déplacent de loin, de la diffusion des programmes etc).

Le formulaire d’adhésion

 

 

Cinéma et théâtre Le Brady

39 boulevard de Strasbourg 75010 PARIS

01 47 70 08 86

Métro : 4 (Château d’eau) – 8-9 (Strasbourg-Saint-Denis) – 5-7 (Gare de l’Est)